Redécouverte du château de Montreux-Château

Publié le 05/05/2021
L’année 2020 a été l’occasion pour ANTEA-Archéologie de sortir du cadre strict de l’archéologie préventive en réalisant une étude archéologique préalable du site de la motte castrale de Montreux-Château (Territoire de Belfort) en vue de sa conservation, de son entretien et de sa mise en valeur.

(Aspect actuel du château)

L’année 2020 a été l’occasion pour ANTEA-Archéologie de sortir du cadre strict de l’archéologie préventive en réalisant une étude archéologique préalable du site de la motte castrale de Montreux-Château (Territoire de Belfort) en vue de sa conservation, de son entretien et de sa mise en valeur.

Jusqu’à présent, seuls quelques éléments étaient connus au sujet de cette motte castrale située au confluent de la rivière Saint-Nicolas et de la Suarcine, dans une zone de prés inondables et inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques le 28 décembre 1994. Il n’en subsiste actuellement qu’un tertre subcirculaire de 7 m de haut pour 52 m de diamètre à sa base et 20 m de diamètre à son sommet. Il est entouré de fossés d’une profondeur de 1 m. Il est donc bien difficile d’en imaginer l’aspect d’antan. Afin d’étudier la constitution de ce château et son lien avec le village, plusieurs méthodes non destructrices ont été mises en place.

La première a consisté à dépouiller les archives et le fond des cartes anciennes existant sur la région. Malheureusement, aucune représentation figurée du château n’existe.

(Carte de Broutin de 1731)

La seconde a été la réalisation d’un modèle numérique de terrain grâce à une levée LiDAR effectuée à l’aide d’un drone par la société Altamétris.

(Préparation du vol drone par la société Altamétris)

La grande zone non construite qui s’étend autour de la motte castrale était l’occasion rêvée pour ce genre de relevé permettant de mettre en évidence les micro-reliefs du terrain. Il nous a ainsi été possible de mettre en exergue un certain nombre d’anomalies aussi bien autour de la motte, que sur celle-ci, mais aussi autour de la chapelle sise de l’autre côté de la rivière.

(Mise en lumière des différents éléments de paysage sur fond LiDAR)

La troisième et dernière méthode employée est celle de la combinaison des prospections électriques et magnétiques qui a été réalisée par la société Géocarta.

(Quad et charriot de prospection électrique)

Ces approches permettent de mettre en évidence les anomalies de résistivité du sol qui peuvent ainsi révéler la présence de vestiges archéologiques construits ou en creux enfouis jusqu’à 1,70 m sous la surface, venant ainsi confirmer et compléter ce que l’on avait déjà pu observer avec le LiDAR.

(Résultats de la géophysique : en rouge les éléments résistants, en bleu les éléments conducteurs, en jaune les anomalies magnétiques linéaires et en vert les anomalies magnétiques ponctuelles)

L’ensemble des données récoltées à l’aide de ces différentes investigations nous a permis de dégager une organisation probable du site dans son dernier état de fonctionnement décrit dans un inventaire daté de 1739.

(Carte présentant les résultats issus de notre étude sur fond de cadastre napoléonien)

Cette image est une ébauche qui demande maintenant à être confirmée ou complétée par des sondages archéologiques…L’ensemble des résultats a été compilé dans le Rapport Final d’Opération qui peut, comme tous nos RFO, être envoyé sur demande via notre site.