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03 89 65 35 80 Formulaire de contactLa dernière opération, menée en début d’année 2016, a permis de mettre au jour la suite de la nécropole déjà explorée en 2005 puis en 2015. 30 sépultures supplémentaires ont été découvertes, dont 3 sont ceintes d’un enclos fossoyé circulaire. Sur les 30 sépultures, la moitié a été pillée anciennement.
Cette opération porte désormais à 234 le nombre de fosses sépulcrales dans la partie déjà fouillée de l’ensemble funéraire. Une reprise des données anciennes est prévue, afin d’homogénéiser toute l’étude anthropologique, l’analyse des pratiques funéraires et le phasage chronologique de la nécropole.
Les sépultures, présentant une densité relativement importante, sont organisées en rangées prolongeant celles observées en 2005. Les observations faites sur le terrain semblent démontrer l’existence d’aménagements sépulcraux, essentiellement des coffrages en bois. Ces derniers sont visibles grâce au comblement différencié entre l’intérieur et l’extérieur des contenants ou par la présence de négatifs de bois.
(aménagement sépulcral, comblement différencié)
(aménagement sépulcral, négatif de bois)
La majorité des sépultures présente une organisation bipartite, le défunt étant déposé dans la moitié nord du coffrage, généralement dans un contenant rigide, et le mobilier dans la moitié sud. Si les observations préliminaires semblent indiquer une part égale de sujets masculins et féminins, nous avons pu constater comme en 2015 une concentration importante de sujets immatures. Quelques ossements d’un sujet décédé en période prénatale ont été mis au jour dans une tombe féminine perturbée anciennement par un acte de pillage et plus récemment par des terriers.
Deux sépultures se distinguent par leur état de conservation et par la nature du mobilier associé aux sujets inhumés. La première, une sépulture masculine, a livré un éperon encore en place à l’arrière du calcanéus gauche du défunt. Il s’agit de la seule sépulture à éperon bien conservée et non pillée de l’ensemble de la nécropole. Le défunt était également doté de son scramasaxe dans son fourreau en cuir, particulièrement bien conservé.
(sépulture masculine, détails de l’éperon et du fourreau de scramasaxe)
La seconde, une sépulture féminine, a livré un collier constitué de 127 perles en pâte de verre, 2 boucles d’oreille en argent, un couteau vraisemblablement accroché à la ceinture et un dépôt alimentaire composé d’une pièce de viande et de 3 œufs.
(sépulture féminine, détails des éléments de parure et du dépôt alimentaire)
Le mobilier de ces inhumations en particulier, ainsi que celui issu des autres sépultures, semble confirmer la fourchette chronologique déjà établie précédemment, à savoir une utilisation de ce secteur de l’ensemble funéraire à partir du milieu du VIe siècle et se poursuivant probablement au-delà du VIIe siècle. Des datations radiocarbone, prévues prochainement, viendront affiner la chronologie de la nécropole.
Notons enfin que cette partie du site a également livré les vestiges d’une occupation datée du Hallstatt D3, à mettre en lien avec les structures contemporaines découvertes en 2005 et très probablement avec le site de hauteur tout proche du Britzgyberg (à suivre…).