Fouille d’un établissement gallo-romain à Thionville-Veymerange (Moselle, Lorraine)

Publié le 21/10/2019
La fouille de Thionville-Veymerange (57) – ZAC du Buchel a livré 142 structures archéologiques. Apprenez-en davantage.

(Photographie de l’alignement de cellules nord, bâtiment nord (secteur 1), vue vers l’ouest – cliché : M. Orgeval, Antea-Archéologie)

Plan provisoire du site de Thionville-Veymerange « ZAC du Buchel », en cours d’étude (DAO : L. Daverat, Antea-Archéologie)

La phase terrain du chantier de Thionville-Veymerange (57) – ZAC du Buchel s’est achevée ce vendredi 27 septembre 2019. La fouille a livré 142 structures archéologiques réparties sur une surface de 5800 m² environ, et la phase de post-fouille a été initiée le 1er octobre. Toutefois, les premières observations confirment que les vestiges d’occupation concernent essentiellement la période gallo-romaine :

  • au nord (secteur 1), un premier bâtiment s’organise autour d’un espace quadrangulaire, bordé au nord et à l’est par deux alignements de cellules. Le premier présente un bon état de conservation, avec notamment un terrazzo partiellement préservé, ainsi qu’un sol de tegulae à plat. Le second est en grande partie détruit par la mise en place d’une vaste cave dont le comblement a livré du mobilier du Bas-Empire, et qui représente un second état d’occupation du bâtiment ;

(Photographie du nettoyage manuel de l’extrémité sud de la cave (secteur 1) – cliché : M. Orgeval, Antea-Archéologie)

  • le second bâtiment, au sud (secteur 2), ne subsiste que sous la forme d’une seule cellule, avec prolongement de son mur occidental vers le sud.

À ces deux ensembles s’ajoutent plusieurs fossés, fosses et trous de poteaux dont les datations et l’organisation planimétrique sont encore à l’étude.

Les autres structures documentées sur le terrain sont issues des pratiques agricoles modernes (drains empierrés, bornes parcellaires) et contemporaines (sous-solages profonds) qui, ajoutées au niveau d’apparition élevé des vestiges romains (20 à 30 cm/Tn), expliquent en grande partie les lacunes et la conservation très variable de l’occupation antique.