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03 89 65 35 80 Formulaire de contact(accueil de groupes scolaires lors des journées portes ouvertes sur le site)
La fouille de la rue des Ecoles, à Bavilliers, s’est achevée le 10 juin 2016, après l’organisation de deux journées portes ouvertes. Celles-ci ont permis de présenter au public, ainsi qu’à plusieurs groupes scolaires de l’école voisine, quatre bâtiments d’une pars rustica, tous adossés à un même mur de clôture.
Une datation préliminaire du mobilier mis au jour attribue le fonctionnement de cet ensemble à la seconde moitié du Ier siècle de notre ère. Les bâtiments, quadrangulaires, s’alternent de façon répétitive selon deux plans différents : l’un plus vaste à trois ou quatre pièces de type grange à porche, l’autre moins étendu constitué d’un espace unique. Notons que ce type de plan est loin d’être inédit, y compris en Franche-Comté (villa de Chaucenne, Doubs). Si les vestiges construits sont dans l’ensemble arasés aux fondations, des techniques de construction variées ont pu être observées (empierrements simples, fondations en hérisson…) et ont fait l’objet de dessins d’architecture exhaustifs.
(fondations en hérisson, pièce 4, murs 171 et 172)
Au sud de cet ensemble, de nombreux trous de poteaux ainsi que quelques fosses ont été documentés. Si certains trous de poteaux semblent bien fonctionner avec la pars rustica, il reste à vérifier l’organisation et la relation éventuelle des autres structures.
Au nord, le mur de clôture est lui-même parallèle à plusieurs fossés, à une voie empierrée (dalles calcaires de chant) et à un petit canal (dont un des parements est maçonné), qui tous s’orientent perpendiculairement à la Douce en contrebas du site, ce qui semblerait indiquer que l’activité de cette villa devait au moins en partie être liée à la présence de ce cours d’eau. La voie offrant un débouché sur les granges, le porche donne directement sur l’espace de circulation, elle permettait probablement le départ ou l’arrivée de marchandises dans la pars rustica.
(photographie aérienne de la pars rustica, crédit photo http://www.balloide-photo.com)
L’occupation du site ne semble pas perdurer au-delà du IIe siècle, peut-être en raison des divagations et/ou débordements de la Douce. Les seuls marqueurs chronologiques postérieurs dont nous disposons concernent une faible fréquentation des lieux au bas Moyen-Âge, liée à la récupération des matériaux de construction, puis la mise en pâture des parcelles à l’époque moderne, qui a provoqué un arasement important des vestiges ainsi que la disparition des niveaux d’occupation.